Élise et Natasha, membres de l'équipe Babyloan, se sont rendues au Honduras dans le cadre d'une mission d'audit terrain. Elles y ont rencontré plusieurs micro-entrepreneurs financés sur Babyloan. Elles vous racontent l'histoire de Manuel et Heydi.
Manuel et Heydi sont mariés et habitent dans la Colonia de Villa Nueva, un quartier très pauvre du Honduras. Ils ont deux filles de 4 et 8 ans, scolarisées dans une école tout près de leur maison.
Le moulin de Manuel
Manuel possède un moulin pour moudre le maïs que ses clients utilisent pour produire une pâte de maïs, afin de fabriquer leurs propres tortillas. Manuel définit le prix de son service en fonction du poids du maïs à moudre. Cette « recette » de pâte à tortilla est très appréciée par les honduriens parce qu’elle est faite à partir d’ingrédients naturels. Au vu de ses horaires de travail difficiles, Manuel a installé un hamac dans son local, ce qui lui permet de se reposer lorsqu’il n’a pas de clients. Manuel vend également des bûches de bois, utilisées par les clients pour cuire les tortillas. Cette activité permet à Manuel de gagner en moyenne 350 Lempiras tous les jours (14 euros).
Je commence à moudre le maïs dès 4h du matin, car mes clients ont besoin de la pâte très tôt pour préparer leurs tortillas de la journée, et j’arrête de travailler à 18h
Les fruits de Heydi
Dans le même local, Heydi vend des fruits : bananes, pastèques, etc. Ils achètent les fruits à des grossistes tous les 6 jours (ils n’ont pas de voiture, donc son mari va les chercher en taxi pour 130 Lempiras = 5 euros). Comme ces produits sont périssables, elle n’a pas beaucoup de stock et doit avoir une idée assez précise des fruits qu’elle peut vendre chaque semaine, afin d’éviter le gâchis. Elle donne généralement les fruits un peu gâtés qu’il lui reste en fin de semaine. Cette activité lui permet de gagner en moyenne 600 Lempiras tous les jours (24 euros).
Après le microcrédit
Ils en sont à leur deuxième cycle de crédit chez Ahsetfin. Ils forment à eux deux un groupe de crédit solidaire : si l’un n’est pas en capacité de rembourser le crédit, l’autre doit le faire. Le microcrédit leur permet d’assurer la maintenance du moulin et d’acheter les fruits afin de se constituer un petit stock.